L'identité écossaise
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L'identité écossaise
De la préhistoire aux Normands.
En fait, le peuplement de l’Ecosse remonte évidemment beaucoup plus haut dans le temps que le règne de Kenneth. Des hommes s’y sont installés dès la fin de l’ère glaciaire. Lorsque les Romains du général Agricola y sont arrivés, venant du sud, au Ier siècle avant J.C., ils ont trouvé en face d’eux des guerriers farouches, au corps teint en bleu et poussant au combat des cris à glacer le sang, qu’ils ont appelés Caledonii - d’ou le nom de Caledonia donné au pays. Un peu plus tard, deux murs seront élevés successivement, par les empereurs Hadrien et Antonin, pour marquer la limite de l’empire, laissant définitivement la Caledonia hors de la domination romaine : ainsi, à la différence de l’Angleterre (et de la France), l’Ecosse ne sera jamais romanisée. Les Caledonii, qui étaient à peu près certainement des Celtes, et qu’on appellera par la suite les Pictes ou « hommes peints », restent maîtres chez eux au nord du mur d’Antonin.
A partir du Ve siècle, des invasions venues d’au-delà des mers s’ajoutent au peuplement primitif des Caledonii. Ce sont les Scots, venus d’Irlande, les Britons venus du Pays de Galles et peut-être du continent, les Vikings venus de Scandinavie, et en dernier lieu les Anglo-Saxons arrivés d’Angleterre. Finalement les Scots, qui sont des Celtes, réussiront à s’imposer (Kenneth Mac Alpine est un Scot) et c’est à leur profit que se fera l’unité. Mais les Anglo-Saxons, qui sont, eux, d’origine germanique, s’implantent dans le sud du pays, et cette différence de culture reste sensible jusqu’à nos jours.
Un épisode de ces temps lointains, d’ailleurs mal connus, mérite d’être cité : c’est le règne du Picte Macbeth, qui succède par la force en 1040 au Scot Duncan, avant d’être, dix-sept ans plus tard, vaincu et renversé à son tour par le fils de Duncan, Malcolm. La tragédie de Shakespeare et l’opéra de Verdi ont rendu célèbre cette histoire, à tout prendre assez anecdotique.
La conquête de l’Angleterre par Guillaume le Conquérant, duc de Normandie, en 1066, ne touche pas directement l’Ecosse, qui reste indépendante, mais de nombreux nobles normands, picards, bretons, franchissent pacifiquement la frontière pour s’installer en Ecosse épousant des héritières, occupant des postes à la cour des rois Scots. Beaucoup de ces immigrés feront souche, les Bruce (de Brix, dans la Manche), les Bailleul ou Ballial (de Picardie), les Lindsay (de Limésy, Seine- Maritime), les Stewart ou Stuart (originaires de Dol en Bretagne).
C’est un premier lien entre l’Ecosse et la France; bien d’autres viendront par la suite.
Pendant ce temps, l’Ecosse s’est christianisée, comme tout le reste de l’Europe occidentale. Les premiers missionnaires sont venus soit de Rome par l’Angleterre, soit de l’Irlande (saint Colomba, au VIe siècle) toute cette période est très obscure et pleine de légendes. Des monastères, des évêchés sont fondés. Au VIIIe siècle, après une certaine résistance, l’église écossaise est placée par le pape sous l’autorité de l’archevêque anglais d’York : une manifestation, parmi d’autres, de la volonté anglaise de mettre la main sur le royaume scot.
Source: l'Association Franco-Ecossaise
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